Dans quels pays faut-il obligatoirement un visa ?

Après le passeport, qui sert de titre d’identité, le visa, qui vaut autorisation de séjour, est très certainement le document de voyage le plus demandé pour voyager à l’international.

De nombreux pays contribuent désormais à faciliter la mobilité internationale, en délivrant des visas entièrement dématérialisés nommés “e-visas”, voire en adoptant une politique d’exemption de visa valable pour un nombre plus ou moins significatif de nationalités à travers le monde. D’autres États privilégient avant tout leur sécurité et choisissent d’imposer le visa à l’immense majorité de leurs visiteurs étrangers. Quels sont alors ces pays dans lesquels il faut obligatoirement un visa pour séjourner ?

Pourquoi le visa est-il indispensable pour visiter certains pays à travers le monde ?

Qu’il prenne la forme d’un tampon apposé directement sur le passeport des voyageurs ou qu’il s’agisse d’un document édité au format électronique (PDF), le visa est un document officiel délivré par les autorités compétentes d’un pays à tout ou partie des voyageurs étrangers qui souhaitent entrer sur leur territoire. Le visa autorise ces derniers à entrer dans un pays donné et à y séjourner pour une durée limitée et préalablement définie selon la législation en vigueur dans ledit pays.

Si le visa est nécessaire pour traverser certaines frontières, il ne se définit en aucun cas comme une garantie. Les autorités chargées du contrôle des frontières de certains États peuvent tout à fait refuser l’admission d’un visiteur étranger en possession d’un visa valide sur leur territoire. Étroitement lié à la sécurité nationale, le visa est notamment mis en place pour réguler l’immigration irrégulière et prévenir tout événement susceptible de représenter une menace pour la stabilité politique, sociale et/ou religieuse des pays.

De nombreux pays pratiquent toutefois l’exemption de visa pour fluidifier la circulation des personnes à l’international. Autrement dit, ils autorisent certains voyageurs, sous certaines conditions, à se rendre et à séjourner sur leur sol sans présenter de visa à leur arrivée. Les dispenses de visa font généralement l’objet d’accords unilatéraux, bilatéraux, voire multilatéraux. Certains États délivrent même des visas valables pour l’ensemble d’une zone de libre circulation et non pour un seul pays, à l’instar des pays de l’espace Schengen (Union européenne).

L’espace Schengen : entre ouverture et fermeture de frontières

Au sein de l’Union européenne (UE), l’espace Schengen est un territoire composé de 26 pays ayant aboli les contrôles frontaliers entre eux. Il garantit ainsi la libre circulation des personnes sans aucune formalité douanière. Toutefois, cette politique de suppression des frontières a également pour conséquence de rendre plus difficile le contrôle des flux migratoires et de susciter des craintes sécuritaires chez certains États membres.

La remise en cause du principe de libre circulation dans l’espace Schengen

Face à ces défis, certains pays ont choisi de rétablir temporairement des contrôles frontaliers, notamment dans le cadre de la crise migratoire de 2015. Ainsi, plusieurs États, tels que la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède ou encore le Danemark, ont réintroduit des contrôles aux frontières avec certains de leurs voisins. Ces mesures ont contribué à rendre plus compliqué le transit depuis les pays tiers vers l’espace Schengen, notamment pour les demandeurs d’asile et les migrants en situation irrégulière.

Les exigences en matière de visas pour entrer dans l’espace Schengen

Même si la libre circulation est un principe fondateur de l’espace Schengen, celui-ci n’est pas ouvert à tous les voyageurs étrangers sans visa. En effet, les ressortissants de nombreux pays doivent obtenir un visa Schengen pour pouvoir séjourner jusqu’à 90 jours sur le territoire de ces États membres. Cette obligation concerne principalement les citoyens de pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. À l’inverse, les ressortissants de certains pays bénéficient d’un régime d’exemption de visa, comme c’est le cas par exemple pour les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon ou encore Israël.

Les autres pays qui imposent des restrictions aux voyageurs sans visa

Au-delà de l’espace Schengen, d’autres pays à travers le monde font le choix de fermer leurs frontières aux visiteurs ne disposant pas d’un visa approprié. Parmi eux, on peut citer :

L’Inde : une politique de visas rigoureuse

L’Inde est un pays qui applique des règles strictes en matière de visas. Les touristes étrangers doivent ainsi obtenir un visa électronique avant leur arrivée sur le territoire indien. Cette démarche est obligatoire pour les ressortissants de la plupart des pays, y compris ceux de l’UE et de l’espace Schengen.

Le Brésil : l’exigence d’un visa pour certains voyageurs

Le Brésil impose également une politique de visas assez stricte à l’encontre de certains voyageurs étrangers. Si les ressortissants des pays membres de l’Union européenne sont exemptés de visa pour des séjours touristiques de courte durée, ce n’est pas le cas des citoyens américains, canadiens, australiens ou japonais. Ces derniers doivent au préalable solliciter un visa pour entrer sur le territoire brésilien.

La Russie : une fermeture de frontières aux visiteurs sans visa

Enfin, la Russie représente un autre exemple de pays ayant mis en place des procédures strictes concernant l’entrée des étrangers sur son territoire. Tous les voyageurs non-russes sont en effet tenus de détenir un visa pour pouvoir accéder au pays. Les démarches pour obtenir ce sésame peuvent par ailleurs être longues et coûteuses, rendant ainsi plus difficile l’accès à la Russie pour les touristes étrangers.

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