Europe

Royaume-Uni : obligation du visa de transit pour les voyageurs russes et géorgiens

Par 22 septembre 2023Sans commentaires
Royaume-Uni : obligation du visa de transit pour les voyageurs russes et géorgiens

Le gouvernement britannique a mis en place une nouvelle mesure concernant les ressortissants russes et géorgiens. Depuis le 8 septembre dernier, ces derniers doivent obligatoirement être en possession d’un visa de transit lorsqu’ils traversent le Royaume-Uni sans y entrer, pour se rendre dans un autre pays.

Cette modification, introduite par l’Immigration Order 2014, vise à lutter contre un phénomène inquiétant : la demande d’asile abusive sur le territoire britannique. Les autorités ont en effet constaté que depuis 2018, de nombreux ressortissants russes et géorgiens profitent d’escales dans les aéroports anglais pour solliciter leur protection auprès des services de l’immigration. Souvent, ils ne quittaient plus le pays.

La solution : un visa de transit exigé pour certains voyageurs

  • Les ressortissants de Russie et Géorgie doivent désormais être titulaires d’un visa de transit avec l’abolition de leur régime sans -visa
  • Le but est de limiter le nombre de demandeurs d’asile
  • Seules certaines exceptions permettent de contourner cette obligation (voir ci-dessous)

Demande d’exemption : conditions spécifiques à remplir

En réalité, il existe quelques cas où les voyageurs russes et géorgiens peuvent se déplacer sans visa de transit sur le territoire britannique. Il faut toutefois remplir certaines conditions :

  • Arriver au Royaume-Uni avant le 5 octobre 2023
  • Avoir déjà réservé son billet pour la suite du trajet avant la mise en place de l’Immigration Order 2014 (8 septembre 2023 donc)

D’autres exceptions sont aussi prévues (attention c’est technique) :

  • Ceux qui possèdent un visa australien🇦🇺, canadien🇨🇦, néo-zélandais🇳🇿 ou américain🇺🇸 valide, quelle que soit leur destination de voyage.
  • Les citoyens munis d’un visa australien, canadien, néo-zélandais ou américain dans leur passeport, en provenance de ces pays et en transit au Royaume-Uni vers d’autres pays, à condition qu’ils aient entré pour la dernière fois dans ces pays il y a plus de 6 mois avec un visa valide.
  • Les détenteurs d’un permis de séjour permanent en Australie (après le 28 juin 2002), au Canada, en Nouvelle-Zélande (après le 21 avril 1998) ou d’un visa d’immigrant américain avec un cachet d’arrivée, accompagné d’une lettre I-797 confirmant le renouvellement du document.
  • Ceux qui ont un titre de séjour valable dans les pays de l’Espace économique européen et en Suisse.
  • Les titulaires d’un visa Schengen de catégorie « D ».
  • Les détenteurs d’un visa biométrique irlandais BC ou BC BIVS, en transit vers une destination en dehors de la zone de migration commune de la Grande-Bretagne et de l’Irlande.
  • Les citoyens ayant un visa Schengen touristique de groupe valide et se rendant dans le pays qui a délivré ce visa.
  • Les personnes ayant des billets d’avion valides en provenance des pays de la zone Schengen, entrées dans ces pays au plus tôt 30 jours auparavant avec un visa touristique Schengen de groupe (groupe ADS) valable à ce moment-là.

Des mesures qui semblent porter leurs fruits

D’après le Home Office, les résultats sont déjà satisfaisants. Depuis l’instauration de cette mesure, le nombre de ressortissants russes et géorgiens utilisant leur séjour temporaire dans les aéroports anglais pour formuler une demande d’asile aurait considérablement diminué.

Une mesure qui pourrait s’étendre à d’autres nationalités

Il est possible que cette exigence de visa de transit soit étendue à d’autres pays dans les mois ou années à venir. Le Home Office affirme être attentif à la situation et n’exclut pas d’appliquer des restrictions similaires pour les ressortissants d’autres États, si cela s’avère nécessaire pour préserver la sécurité du Royaume-Uni et éviter l’accueil de réfugiés potentiels.

Anna Dennis

Mon rôle consiste à aider nos voyageurs dans leurs démarches pour l'étranger. Passionnée par mon travail, je suis là pour eux, que ce soit pour des problèmes administratifs ou simplement pour les soutenir dans une difficulté administrative. Mon but ? Faciliter leur parcours.