Il existe différentes manières d’obtenir un visa. Vous pouvez notamment le demander sur un site en ligne, vous rendre directement au consulat, ou, dans certains pays, faire la demande à la frontière.
S’il est plus simple de préparer son visa en avance afin de voyager tranquillement, il est possible qu’il soit moins cher sur place. Il faut alors bien vérifier, selon la destination choisie, ce qui est le plus rentable pour votre périple. Mais attention : à certaines frontières, un bakchich (ou pot-de-vin) peut vous être demandé directement ou indirectement :
- temps d’attente plus long
- contrôles / fouilles avancées
- prétendre avoir perdu un des billets confiés
- considérer le visa non-valide tant qu’il n’est pas accompagné d’un billet
C’est notamment le cas dans certains pays d’Afrique ou de l’Asie, comme le Cambodge, le Laos, le Togo, la Tanzanie et bien d’autres. Les blogs de voyageurs sont d’ailleurs remplis de ce genre d’expériences. Ne pensez pas que le soucis n’a lieu que dans des contrées lointaines : la frontière entre la Serbie et le Kosovo est très connue pour ça.
Le bakchich, une pratique ancienne présente dans de nombreux pays du monde
Un agent d’immigration est présent à chaque frontière, pour vous accompagner lors de votre passage. C’est lui qui vérifie vos papiers, comme votre passeport et votre visa, c’est lui qui effectue le contrôle de douane, et dans, le cas échéant, qui s’occupe des transactions si jamais, par exemple, vous décidez de prendre votre visa sur place. Et alors que vous êtes tranquillement en train d’attendre que tout soit en ordre pour passer le comptoir de contrôle, vous comprenez que l’employé vous demande de l’argent pour des services adjacents — en d’autres termes, il vous demande un bakchich.
Le bakchich est une pratique qui existe depuis des centaines d’années. Le mot, d’origine persane, signifie à la fois « don » et « pourboire ». Le bakchich est donc une demande d’argent en fonction d’un service rendu. Cependant, s’il paraît naturel de donner un pourboire pour la délicatesse et la gentillesse d’un serveur, la pilule passe mal lorsqu’un policier demande un bakchich pour faire l’impasse sur un excès de vitesse, qu’il soit vrai ou non ! C’est le problème avec un bakchich : vous n’êtes pas certain de vous faire duper ou s’il s’agit d’un véritable service rendu.
Comment éviter le bakchich ?
Lorsque vous décidez de faire votre visa sur place, il faut employer la ruse pour éviter les bakchichs. Car vous êtes censé payer uniquement votre visa, rien d’autre. Et ce n’est pas une mince affaire ! Le bakchich est à présent tellement entré dans les mœurs qu’il est extrêmement mal vu de ne pas se plier aux exigences de l’agent d’immigration qui le demande, et ce dernier peut vous rendre le passage frontalier bien plus pénible si vous ne payez pas. En effet, il est en position de pouvoir : si vous ne donnez pas de bakchich, il peut vous refuser l’accès au pays frontalier.
Le meilleur moyen pour aller vite (et les agents le savent), c’est malheureusement de payer ce que l’on vous demande. Vous serez assuré de passer sans complication la frontière du pays. Vous pouvez refuser de payer, mais il faudra alors vous battre contre l’autorité que représente l’agent d’immigration pour faire valoir votre droit.
Certains blogueurs ont utilisé quelques techniques parfois osées :
- taper un scandale : les agents d’immigration peu scrupuleux aiment la discrétion et ne vont pas forcément comprendre et vouloir que vous vous emportiez
- feinter un appel à l’ambassade : prétendre connaître quelqu’un de haut placé à l’ambassade peut parfois être utile
- avoir juste la monnaie nécessaire : impossible de leur donner une monnaie qu’on n’a pas, même si certains agents accompagnent des voyageurs jusqu’aux distributeurs de billets
- attendre : prendre son mal en patience plusieurs heures et espérer les avoir à l’usure, même si certains pays ont plusieurs checkpoints problématiques d’affilé (Laos, Cambodge)
- avoir un visa électronique : si le pays propose cette option, c’est en grande partie pour éviter les tentatives de corruption aux frontières. Certains agents feintent de ne considérer le document comme valide qu’après avoir donné un billet, ce qui repousse parfois le problème.