En cette fin d’année, abordons les principales différences entre deux initiatives majeures de gestion des frontières européennes qui entreront en vigueur en 2025 : le Système d’information et d’autorisation de voyage en Europe (ETIAS) et le Système d’entrée/sortie (EES).

Ces systèmes impacteront les voyages vers l’Europe pour les 27 pays membres de l’espace Schengen, ainsi que la Bulgarie, Chypre, et la Roumanie.

Tour d’horizon des futurs systèmes ETIAS et EES

L’ETIAS s’adressera aux voyageurs exemptés de visa à solliciter une autorisation de voyage avant leur départ, comme peut le faire l’ESTA pour les USA et bientôt le Royaume-Uni. Il ne s’agit pas d’un visa à proprement parler et n’affecte pas le statut sans visa des voyageurs. L’ETIAS enregistrera à la fois les voyageurs exemptés de visa et ceux qui doivent en posséder un lorsqu’ils entrent en Europe pour un séjour de courte durée. Il faudra compter environ 7€ de frais par voyageur.
Le système EES, quant à lui “gratuit”, s’adressera à tous le monde et même aux Européens et remplacera les tampons manuels sur les passeports aux frontières extérieures et enregistrera systématiquement les entrées et sorties des voyageurs lorsqu’ils traversent ces frontières.

Les deux contribuent à renforcer la sécurité aux frontières Schengen et visent à moderniser les systèmes de contrôle aux frontières, rendant les destinations européennes encore plus sûres.

Les principales différences entre ETIAS et EES

Même si les deux systèmes visent à renforcer la sécurité aux frontières, ils sont basés sur deux processus différents :

1. Informations requises pour une autorisation de voyage ETIAS

Lors de la demande d’autorisation de voyage ETIAS, et si on se base sur les équivalents déjà mis en place dans le monde, les voyageurs devraient fournir des informations personnelles telles que l’adresse, les détails du passeport, l’occupation actuelle ainsi que des détails sur les voyages passés dans des zones de conflit ou les condamnations pénales éventuelles.

2. Données collectées par le système EES

Le système EES, quant à lui, recueille des images faciales et des empreintes digitales des voyageurs en complément de leurs données de documents de voyage. Il enregistre également les entrées et les sorties de ces derniers sur le territoire européen utilisant ce système.

L’EES expliqué en une infographie

Faut-il fournir ses empreintes digitales ?

Comme indiqué précédemment, le système EES utilise la technologie biométrique pour renforcer la sécurité aux frontières. Quatre empreintes digitales seront prises lors du passage aux points de contrôle initiaux et comparées aux données stockées dans les systèmes EES ou VIS. Si un voyageur n’est pas encore enregistré dans le système, un nouveau dossier sera créé pour lui.

Il est conseillé aux voyageurs de demander une autorisation de voyage ETIAS bien avant leur départ pour l’Europe. L’enregistrement avec le système EES se fait, quant à lui, lors du passage à la frontière extérieure de l’un des 29 pays utilisant ce système.

Comment les systèmes ETIAS et EES vont-ils impacter les futurs voyages en Europe ?

Avec le déploiement prévu de l’EES en 2024 suivi de l’ETIAS en 2025, ces deux systèmes visent à faciliter et sécuriser les voyages vers et dans l’espace Schengen tout en répondant aux défis contemporains de sécurité et d’immigration sans précédent. Ils assureront un contrôle plus efficace et moderne des mouvements des visiteurs non européens en s’appuyant sur des technologies avancées pour renforcer la gestion des frontières.

Bien qu’ils aient des similitudes dans leurs objectifs globaux, les systèmes ETIAS et EES ont des méthodes distinctes et collectent des informations différentes pour pouvoir atteindre leur but ultime qui est le renforcement et la modernisation du contrôle aux frontières européennes.