En 2026, le Japon prévoit d’augmenter les frais de délivrance de visas par les ressortissants étrangers, avec des hausses comprises entre 500 % et 900 %. Cette révision tarifaire répond directement à l’augmentation croissante du nombre de résidents étrangers dans l’archipel, un chiffre qui a atteint un record historique de près de quatre millions de personnes en juin 2025.
Su San Lee, Unsplash
Hausse des frais de visas
Selon les nouvelles grilles tarifaires anticipées, le coût pour changer de statut de visa ou pour réémettre un visa devrait passer de 6 000 ¥ à 40 000 ¥. L’augmentation sera encore plus marquée pour les demandes de résidence permanente, dont les frais devraient bondir de 10 000 ¥ à 100 000 ¥.
Pour rendre ces changements effectifs, le gouvernement prévoit de soumettre un projet de loi lors de la prochaine session parlementaire ordinaire. Ce texte visera à réviser la loi actuelle sur le contrôle de l’immigration, qui plafonne pour l’instant les frais d’immigration à 10 000 ¥. La mise en œuvre de ces nouveaux tarifs pourrait s’étendre d’avril 2026 à mars 2027.
Les Japonais resteront soumis à la taxe de départ, mais les autorités évoquent la possibilité de réduire les frais de demande et de renouvellement des passeports pour atténuer l’impact financier pour les résidents.
Taxe de départ et hôtelière
Introduite en 2019, la taxe de départ est fixée à 1 000 ¥ par personne. Elle est automatiquement incluse dans le prix du billet d’avion ou de bateau, les voyageurs ne la paient pas séparément au moment du départ. Les autorités japonaises envisagent d’augmenter son tarif jusqu’à 3 000 ¥.
La taxe d’hébergement au Japon est principalement une taxe de séjour locale ajoutée au prix des nuits d’hôtel. Afin de mieux encadrer les flux touristiques, elle est notamment mise en place dans l’une des villes emblématiques, Kyoto. Le barème devrait être mis à jour, selon le type d’hébergement choisi lors du séjour.
Nouveau système JESTA pour les exemptés de visa
Le gouvernement prépare également pour 2028 un nouveau système d’immigration, l’autorisation de voyage électronique JESTA (Japan Electronic System for Travel Authorisation), destiné aux ressortissants de pays actuellement exemptés de visa. Inspiré de l’ETIAS européen, ce dispositif serait assorti d’une redevance supplémentaire estimée à 6 000 yens.
Vers un tourisme plus durable
Cette stratégie répond aussi aux tensions croissantes provoquées par l’essor du tourisme, qui pèse sur les infrastructures et le quotidien des habitants. Entre janvier et septembre, le pays a accueilli un nombre record de 31,6 millions de visiteurs internationaux, dépassant nettement les niveaux d’avant la pandémie.
Toujours dans l’objectif d’améliorer la gestion des flux, protéger les sites historiques, renforcer les services publics locaux et rendre le tourisme plus durable pour les habitants comme pour les visiteurs, les autorités locales l’expliquent et pourraient faire contribuer les touristes dans le développement local.
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