Une taxe touristique va voir le jour en Angola

Alors que le pays déploie son programme de facilitation administrative « Simplifica Turismo », une nouvelle mesure a été annoncée par le gouvernement mardi dernier : l’instauration d’une taxe touristique. Pour les voyageurs européens peu au fait de cette destination, voici ce qu’il faut savoir sur ce nouveau dispositif et les ambitions qu’il finance.

Une taxe de 5 % plafonnée à une semaine

Dans le cadre d’une stratégie visant à « révolutionner la manière dont le secteur du tourisme est financé », le gouvernement angolais a validé la création d’une contribution spéciale pour le tourisme.

Concrètement, cette taxe s’appliquera aux touristes étrangers séjournant dans les établissements hôteliers (hôtels, lodges, complexes touristiques). Le montant a été fixé à 5 % du tarif de la nuitée.

Cependant, le ministre du Tourisme, Márcio Daniel, a tenu à rassurer sur l’impact financier pour les longs séjours : la taxe ne s’applique que sur les 7 premiers jours. Au-delà d’une semaine de séjour, les nuitées supplémentaires seront exonérées de ce prélèvement.

L’Angola face à la concurrence régionale : Le défi du MICE et des croisières

Le pays accuse un retard sur le segment du tourisme d’affaires (MICE – Meetings, Incentives, Conferences, and Exhibitions), un marché actuellement dominé par l’Afrique du Sud (notamment Le Cap), le Rwanda, le Kenya, l’Égypte ou le Maroc.

Pour combler cet écart, Luanda mise sur des infrastructures de premier plan, dont le nouvel Aéroport International Dr. António Agostinho Neto (un investissement de 3,8 milliards de dollars) et un futur centre de conférences dans la zone de Chicala. La création d’un « Convention Bureau » aura pour mission spécifique de capter ces événements internationaux.

Détourner les flux de la Namibie et de l’Afrique du Sud

L’autre grand axe de développement concerne le tourisme de croisière. L’Angola souhaite capitaliser sur son immense littoral en exploitant ses trois ports majeurs : Luanda, Lobito et Namibe.

Le constat du gouvernement est pragmatique : les navires de croisière longent déjà les côtes angolaises pour rejoindre les ports très fréquentés de Walvis Bay en Namibie et du Cap en Afrique du Sud. En améliorant ses infrastructures portuaires et en valorisant ses atouts culturels et naturels, l’Angola espère capter une part de ce trafic maritime en pleine croissance.

L’INE (Instituto Nacional de Estatística) a enregistré une hausse de 25 % du nombre de touristes internationaux au cours des 3 premiers trimestres de 2025 par rapport à la même période en 2024. Le Portugal (32,7 %) reste le premier marché émetteur devant le Brésil (5,7 %), Inde (4,3 %) et la France (4,1 %) où Emmanuel Macron était en visite récemment. L’Europe représente globalement 50,1 % des arrivées.
Sur le dernier cycle statistique complet (2022-2023), le secteur a enregistré 6,6 millions de nuitées en Angola.

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