One ID, Digital Travel Credential : ces solutions qui veulent révolutionner les formalités à l’aéroport

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a récemment jeté les bases d’une transformation radicale du voyage aérien avec son Digital Travel Credential (DTC). Cette initiative voudrait éliminer à terme les cartes d’embarquement traditionnelles et potentiellement simplifier, voire supprimer, les procédures d’enregistrement.

En permettant aux voyageurs de stocker les données vérifiées de leur passeport sur leurs smartphones, l’organisme dépendant des Nations Unies ambitionne de fluidifier les passages aux points de contrôle grâce à la reconnaissance faciale et à la vérification numérique de l’identité. Cette annonce, présentée comme le plus grand bouleversement de l’aviation en 50 ans, ouvre une nouvelle ère pour le voyage, mais soulève également des questions en matière d’intégration, de gouvernance et de protection des données.

British Airways, Air France-KLM, Finnair et Saudia font partie des compagnies aériennes qui étudient actuellement la mise en œuvre de cette nouvelle technologie.

IATA avait aussi dévoilé les solutions One ID qui permettrait un parcours sans contact entre la décision de voyager et l’arrivée dans le pays. C’est une sorte de version opérationnelle du DTC. Plus d’infos
Le concept One ID de IATA

Lors de la réservation d’un vol, les passagers téléchargeraient un “journey pass” qui serait automatiquement mis à jour en cas de changement d’itinéraire. À l’aéroport, les contrôles d’identité s’effectueraient via des scans faciaux aux points d’entrée, aux déposes bagages et aux portes d’embarquement. Les compagnies aériennes seraient ainsi informées de la présence des passagers sans nécessiter un enregistrement physique ou en ligne. Des essais pilotes ont déjà démontré le potentiel de cette technologie, avec des temps de traitement des frontières réduits de manière significative. L’objectif de l’OACI est de voir cette technologie adoptée à grande échelle par les aéroports et les compagnies aériennes d’ici 2028.

Cette transition vers le voyage numérique promet de nombreux avantages. Les passages aux frontières pourraient devenir plus rapides et moins contraignants, grâce à la soumission anticipée des informations et à l’automatisation des contrôles. La suppression des documents papier tels que les cartes d’embarquement contribuerait à une expérience de voyage plus fluide et potentiellement plus écologique. De plus, en cas de perturbations de vol, les informations seraient automatiquement mises à jour sur le “journey pass”, réduisant le stress et l’incertitude pour les voyageurs.

Un investissement considérable dans les infrastructures aéroportuaires sera nécessaire pour installer les systèmes de reconnaissance faciale et de lecture des appareils mobiles. L’interopérabilité des systèmes entre les différents aéroports et compagnies aériennes à l’échelle mondiale représente également un obstacle majeur. Des inquiétudes concernant l’accessibilité ont été soulevées, notamment pour les personnes ne disposant pas de smartphones ou de documents d’identité biométriques.

La question de la protection des données personnelles et biométriques est également au cœur des débats. Si l’OACI et les entreprises impliquées affirment que les données seraient effacées rapidement après chaque interaction, des critiques demeurent quant à la sécurité et à la gestion de ces informations sensibles.

L’Union Européenne travaille également sur sa propre application de voyage numérique. Proposée par la Commission européenne, l’“EU Digital Travel application” vise à faciliter les voyages vers et depuis l’espace Schengen. Cette application permettrait aux citoyens européens et non européens de créer et de stocker des justificatifs de voyage numériques sur leurs téléphones mobiles et de les soumettre en avance pour un contrôle frontalier anticipé. L’application devrait être disponible à partir de 2030 et pourrait s’intégrer au Portefeuille d’identité numérique européen (EUDI Wallet). L’initiative européenne se concentre sur la digitalisation des passeports et des cartes d’identité et met l’accent sur l’amélioration de l’efficacité des contrôles frontaliers et la sécurité de l’espace Schengen. Beaucoup d’initiatives, mais est-ce que les voyageurs vont s’y retrouver ?

Dans ce contexte de transformation numérique du voyage, notre service d’aide à l’obtention des documents de voyage se trouve à un carrefour stratégique. L’arrivée du DTC et de l’application européenne ouvre de nouvelles perspectives pour étendre nos services et accompagner les voyageurs dans cette transition. Nous pourrions potentiellement nous positionner comme un facilitateur pour l’adoption de ces nouvelles technologies, en offrant :

  • Une aide à la soumission anticipée des informations de voyage pour les contrôles frontaliers (dans le cadre de l’application européenne), afin de réduire les temps d’attente.
  • Une extension de nos services pour inclure potentiellement la vérification d’identité numérique et la gestion des identifiants de voyage numériques voire l’envoi des documents obtenus au sein de ces solutions.

En anticipant ces changements et en adaptant nos services, nous pouvons non seulement continuer à aider nos clients à obtenir leurs documents de voyage traditionnels, mais aussi devenir un acteur clé dans la facilitation de leur transition vers le voyage numérique.

Un rapport Goode prévoit que 1,27 milliard de personnes utiliseront des identités numériques de voyage d’ici 2029

En tant que CEO de Visamundi, je me consacre à faciliter les déplacements internationaux en aidant nos clients à obtenir des visas dans le monde entier. En restant à l'avant-garde des réglementations en constante évolution, je veille à ce que notre agence soit un pilier de confiance dans le domaine des services de visa.

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