En 2024, le Kenya a pris une décision importante en supprimant les exigences de visa pour tous les visiteurs du monde entier, remplaçant ce système par une autorisation de voyage électronique (ETA). Pourtant, à peine un an plus tard, l’idée de réviser cette politique fait déjà son chemin, motivée par des critiques et des retombées économiques moindres.
L’annonce de la politique sans visa en 2024 avait été accueillie avec enthousiasme par les voyageurs et les acteurs du tourisme, promettant d’ouvrir le Kenya à un flux touristique accru. Cependant, la réalité a été bien différente. Les exigences de l’ETA, qui incluent des frais d’au moins 30 USD et une attente de 3 jours pour le traitement, ont été perçues comme des obstacles inattendus pour les visiteurs, surtout ceux des pays qui bénéficiaient auparavant d’une entrée sans visa ni frais.
Des conséquences inattendues
- Chute dans l’Index de l’Ouverture des Visas Africains : Le Kenya a chuté de 17 places dans cet index, passant de la 29ème à la 46ème position parmi les 54 pays africains, signalant une ouverture moindre pour les visiteurs africains. En effet, une cinquantaine de nationalités n’avait pas besoin de visa avant la mise en place de l’ETA…
- Impact sur le Tourisme : Avec un objectif ambitieux d’attirer 5 millions de visiteurs annuels d’ici 2027, le Kenya se retrouve face à un défi. Les critiques suggèrent que l’ETA pourrait freiner l’afflux de touristes, surtout ceux venant pour des voyages impromptus ou des affaires.
Réactions et Critiques
La politique de l’ETA a été qualifiée de “visa sous un autre nom” par certains experts et voyageurs. Les plaintes concernent non seulement les coûts mais aussi le processus qui, bien que numérique, n’est pas aussi fluide que promis. Des voix s’élèvent également contre le fait que cette politique pourrait inciter d’autres nations à appliquer des restrictions similaires aux voyageurs kényans.
Aspect | Détails |
---|---|
Frais | 30 USD minimum pour chaque autorisation de voyage |
Temps | Délai de 72 heures pour le traitement |
Processus | Application en ligne, documents nécessaires (réservation d’hôtel, etc.) |
Exemptions | Seuls les citoyens des pays de la Communauté Est-Africaine sont exemptés |
Le gouvernement kényan, à travers sa déclaration de cabinet, a confirmé une révision de la politique d’ETA prévue pour le 7 janvier 2025. Cette révision vise à répondre aux plaintes et à améliorer l’accessibilité pour les visiteurs. Les détails de cette révision restent flous, mais le but est clair : retrouver la position du Kenya comme destination touristique attrayante et accessible.
L’avenir de l’ETA Kenya menacé ?
Les discussions autour de cette révision incluent la possibilité de réduire les frais, de simplifier le processus ou même de revenir sur certaines exigences de l’ETA. Le défi est de trouver un équilibre entre sécurité, facilité de voyage, et stimulation économique. Le Kenya pourrait également s’inspirer d’autres nations africaines comme le Rwanda, qui a vu une augmentation des visiteurs après avoir mis en place une politique similaire mais sans frais pour une courte durée.
Le tourisme est une pierre angulaire de l’économie kényane, contribuant à près de 2,7 milliards de dollars en 2023. Une politique de voyage trop restrictive pourrait non seulement affecter ce secteur mais aussi les ambitions de développement global du pays. La question de l’accessibilité devient donc cruciale pour stimuler non seulement le tourisme mais aussi les échanges commerciaux et culturels. |
Franchement c’est devenu un calvaire de rentrer au Kenya, spécialement pour les étudiants africains. On croirait presque mendier pour contribuer à l’économie du Kenya. Le Rwanda est tellement plus courtois et flexible!